https://web.archive.org/web/20230323150122/https://blockchainforafrica.com/actus-et-tendances/actualites/actualites-de-la-blockchain/comment-le-ghana-reinvente-son-cadastre-grace-a-la-blockchain/
Dans de nombreux pays africains, les transactions foncières illégales se multiplient, principalement en raison d’une gestion cadastrale défaillante. Face à cette problématique, une modernisation urgente des systèmes de gestion foncière est nécessaire. Cet article explore la façon dont le Ghana tire profit de la blockchain pour revitaliser son administration foncière.
La Blockchain au service d’une gestion cadastrale du Ghana
La blockchain, une technologie permettant le stockage et la transmission transparents et sécurisés d’informations sans intervention d’un organe central, s’impose au Ghana pour réformer son système cadastral.
Depuis sa création par Satoshi Nakamoto en 2008, la blockchain a gagné en popularité en raison de ses multiples cas d’utilisation. Elle a été introduite au Ghana à travers des projets audacieux visant à moderniser le système cadastral du pays.
Le Ghana, comme de nombreux pays en développement, est confronté à des problèmes majeurs liés à la gestion de son régime foncier. L’opacité des transactions foncières et le manque de sécurité juridique entraînent des dysfonctionnements administratifs et socio-économiques.
Pour remédier à cela, le Ghana, tout comme l’Inde, explore l’utilisation de la technologie blockchain pour améliorer son système cadastral. La blockchain est utilisée pour numériser le registre des propriétés foncières, assurant traçabilité et transparence en temps réel.
Bitland : Des titres fonciers sur la Blockchain pour éradiquer la corruption
L’ONG Bitland, fondée en 2014 par Narigamba MWINSUUBO, est pionnière au Ghana en proposant l’enregistrement des titres de propriétés foncières sur la blockchain. L’objectif clair de Bitland est d’éliminer la corruption dans les litiges fonciers en fournissant des services permettant l’enregistrement transparent et immuable des titres de propriété sur la blockchain.
Bitland offre une démonstration de son application sur son site web, permettant aux acheteurs potentiels de vérifier le propriétaire légitime d’un terrain, évitant ainsi les litiges liés aux ventes multiples. Cette initiative favorise également la vérification facile de la propriété pour les prêteurs.
La consultation publique des données sur la blockchain facilite le partage de preuves de validité des revendications entre les parties impliquées dans un litige.
BenBen : Numérisation de l’infrastructure du marché foncier africain
Une autre initiative novatrice est portée par BenBen, une startup ghanéenne fondée en 2015 par Emmanuel Noah. BenBen vise à numériser l’infrastructure du marché foncier africain en rassemblant des informations sur les transactions foncières, formelles ou non, pour obtenir une base distribuée de données vérifiées.
En collaboration avec des partenaires tels que la Ghana Real Estate Developers Association (GREDA) et des institutions financières comme Absa Bank Ghana, BenBen utilise la technologie blockchain pour assurer l’intégrité des données et la transparence des transactions, optimisant ainsi le coût et la rapidité des échanges.
Engagement gouvernemental avec IBM pour la modernisation
En 2018, le gouvernement ghanéen a signé un protocole d’accord avec IBM pour aider le Ministère des Terres et des Ressources naturelles à relever les défis liés à la gestion des terrains. Ce partenariat vise également à améliorer la logistique portuaire et les procédures douanières pour renforcer la transparence et réduire la fraude.
Bien que les avantages de la technologie blockchain suscitent un fort intérêt en Afrique, seuls les pays anglophones, dont le Ghana, mènent actuellement cette course à l’innovation. Qu’en est-il des pays francophones ? Partagez vos opinions dans les commentaires sur la possibilité pour ces pays de rattraper leur retard dans cette course à l’innovation.