Afrique du Sud : bientôt des pièces d’identité stockées sur la blockchain ?

Publié par Junie Maffock le

identité numérique

Absa, l’un des plus grands fournisseurs de services financiers en Afrique du Sud, veut introduire dans le pays un système d’identité numérique basé sur la blockchain.

Identité numérique et blockchain, un tandem qui résout bien des maux

L’identité auto-souveraine (SSI) fait référence à un système d’identification numérique dans lequel les données personnelles des individus sont stockées et sécurisées sur la blockchain.

Ce modèle vise à redonner aux gens le contrôle de leurs données et à leur permettre de prouver leur identité sur Internet de manière rapide et sécurisée, sans avoir à partager des copies réelles de leurs justificatifs d’identité.

Selon des représentants d’Absa, le recours à ce type de système permettra de résoudre les problèmes d’usurpation d’identité, facilitera l’accès aux services financiers et limitera l’utilisation abusive des données des utilisateurs par les institutions bancaires et d’autres services tels que Facebook ou Google.

Par ailleurs, l’adoption à grande échelle d’une SSI devrait réduire les frais d’ouverture de comptes bancaires, les frais de transactions et la cybercriminalité.

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Les banques au service de l’identité auto-souveraine

L’identification est un processus particulièrement important pour les banques, car elles doivent régulièrement authentifier leurs clients et mettre à jour les informations essentielles, telles que la domiciliation ou encore la profession, à des fins réglementaires.

Selon les porte-paroles d’Absa, les institutions financières et plus particulièrement les banques ont un grand rôle à jouer dans la démocratisation des identités numériques auto-souveraines compte tenu de la masse d’informations personnelles qu’elles gèrent.

Depuis 2018, Absa en collaboration avec d’autres banques participe activement au projet Sovrin, un service public qui fournit aux internautes des identités auto-souveraines et dont l’objectif est d’établir un cadre de gouvernance applicable à l’ensemble du secteur bancaire pour celles-ci.

Cela dit, bien que les établissements financiers aient effectivement ouvert la voie de la SSI en Afrique, d’autres industries doivent encore suivre le mouvement pour que les résultats soient significatifs.

« À l’instar des téléphones portables et d’Internet, le véritable pouvoir de la SSI ne sera libéré que lorsqu’elle sera intégrée dans tous les secteurs de la société, de l’éducation et des soins médicaux en passant par les télécommunications et le commerce au détail. […] Et cela nécessitera que tous les acteurs – organismes gouvernementaux, régulateurs, fournisseurs de services, agences publiques et privées – prennent le relais de la SSI et fassent partie du changement » a suggéré Absa.

Commentaires de Sean Mouton, Directeur technique et de Suren Pillay, Architecte en chef chez Absa Group.

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