Le Bitcoin devient-il le véritable partenaire de la transition énergétique?

Publié par Guellord Mbusa le

Bitcoin Écologie

Notre planète court un risque d’effondrement écologique accéléré en grande partie par la consommation énergétique. L’enjeu est majeur et l’urgence est réelle. Il ne se passe plus un seul jour sans que le sujet n’apparaisse dans les grands titres des journaux. L’émission de gaz à effet de serre en est la cause principale. Le défi à surmonter, c’est la réduction de ces gaz dans l’atmosphère. Ceci nécessite d’opérer a toute urgence une transition énergétique. Mais celle-ci se heurte à la question du financement. Lors des échanges sur la question énergétique, une industrie s’invite toujours à table : le mining de bitcoin (BTC). Connu pour son caractère énergivore, le réseau consomme aujourd’hui 25%  moins d’énergie qu’il y a un an. Et une bonne nouvelle, le réseau s’alimente désormais à plus de 58% d’énergie renouvelable. Une progression qu’aucune autre industrie à l’échelle mondiale n’a jusqu’à présent effectuée. Le mining de bitcoin, tourné vers plus en plus d’énergie propre, facilitera-t-il l’accélération de la transition énergétique ? 

Pourquoi la transition énergétique ?

Le terme « transition énergétique » est souvent utilisé pour désigner la transformation du système énergétique. Concrètement l’expression désigne l’ensemble des changements engagés pour réduire les effets environnementaux négatifs  de la production de l’énergie. De sa distribution et de la consommation d’énergies (électricité, gaz, fossiles,…). La transition énergétique intègre de nombreux objectifs clairs et chiffrés. Tous répondant à un même objectif: rendre vert le système énergétique. Les efforts sont réunis dans tous les sens pour y parvenir. En allégeant l’impact du système énergétique sur l’environnement, la transition énergétique préserve l’écosystème et limite les réchauffement. L’énergie verte pollue moins ou quasiment pas et utilise des ressources renouvelables. Le manque d’investissement nécessaire freine malheureusement cette transition . C’est un fait, une grande partie de cette énergie dite “surplus” est continuellement  perdue. Un véritable manque à gagner pour les investisseurs. Heureusement pour eux, aujourd’hui les mineurs tentent de capitaliser chaque surplus principalement issu d’énergies renouvelables. Une manne qui encourage les investissements dans le secteur. Une action salvatrice pour la planète n’est-ce pas? Voyons alors comment cela se produit et quelle est réellement la participation des mineurs?

Le mining du bitcoin, un procédé énergivore ?

ASIC, machine de minage du bitcoin(BTC)

Le mining du bitcoin est resté pendant des nombreuses années une question fâcheuse en termes d’impact sur le climat.  Pour les ennemis du bitcoin, ce processus énergivore mettrait à mal l’avenir de notre planète. En effet, Satoshi Nakamoto, de qui le monde hérite le bitcoin a reposé la protection du réseau sur la base d’un système décentralisé, la blockchain, sécurisée par le minage. Le protocole de chiffrement de son code implique de mettre en marche des centaines des machines dites “fermes de minage”. Ces machines ont pour rôle d’effectuer des calculs mathématiques complexes pour la protection et la création de nouveaux blocs. Ce processus nécessite d’énormes quantités d’électricité. Ces puissants calculs sont ceux qui, en effet, contribuent à la validation de la transaction sur le réseau ainsi qu’à la création des nouveaux blocs qui s’ajoutent eux-mêmes à la chaîne. Pour miner le bitcoin, les mineurs consomment une grande quantité d’électricité. Au début, le minage des bitcoins se faisait en grande partie en Chine. L’empreinte carbone de la cryptomonnaie avait suscité un débat houleux . Le bitcoin est-il compatible avec l’écologie ? Sur cette question, les protagonistes défendent radicalement deux thèses opposées. Pour les uns le mining du bitcoin est un désastre écologique, pour les autres la cryptomonnaie faciliterait la transition énergétique.  

La grande lutte écologiste des mineurs du Bitcoin

Pour créer un forte adhésion et mettre fin à ce conflit entre mineurs et écologistes, il était  important que l’univers des cryptomonnaies diminue son empreinte carbone et qu’il soit connu de tous. Des entreprises de minage avaient déjà mené plusieurs études sur le sujet. En 2019, l’étude menée par The BigBlock Data Center  la plus grande entreprise française  du mining qui estimait déjà que vu la hausse des hydrocarbures, les mineurs n’auront aucun autre choix que de se tourner vers le renouvelable. L’étude prévoyait l’alimentation  du mining de bitcoin a plus de 85% d’ici 2025. Sebastien Gouspillou le PDG de l’entreprise a récemment assuré au micro de BFM crypto que ceci pourrait arriver plus tôt à cause de la récente hausse des prix des hydrocarbures résultant de la crise ukrainienne. Le cinquième rapport du Bitcoin Mining Council (BMC) sorti le mois dernier vient confirmer cette progression de l’industrie  vers plus en plus du renouvelable. Pour la première fois une étude a été menée sur  les données de 50 % du réseau mondial de mineurs de BTC, soit 100,9 exahash (EH).  Les mineurs  du BMC, qui représente la majorité des mineurs sur la planète, consomment en moyenne 64,6 % d’énergie issus des sources propres. Il est important de le rappeler, les sites de minage n’étaient alimentés que  36,9 % d’énergies renouvelables il y a à peine un an.  Partant du principe que le mix électrique de la seconde moitié des mineurs est identique à celui des États-Unis, le réseau mondial de mining est alimenté à 58% du renouvelable. En somme, Bitcoin représente 0,16 % de la consommation mondiale d’énergie. Soit 246 TWh sur 154 750 TWh selon les données de la compagnie britannique de recherche, d’extraction, de raffinage et de vente de pétrole, British Petroleum (BP).  Le constat est clair: le mining se est la seule industrie à l’échelle mondiale la plus verte. 

Le mining vert: véritable partenaire de la transition énergétique

Le mining vert-photo

Le mining vert Illustration de Vector

Comme démontré ci-haut, la plupart des mineurs actuels utilisent de plus en plus d’énergies renouvelables (Géothermie en Salvador et en Irlande, énergie hydroélectrique au Canada ou photovoltaïque en Californie). Au moment où l’empreinte carbone de plusieurs autres industries évalue celle du minage diminue. Les entreprises et les particuliers peuvent ainsi contribuer au climat par la réduction de leur consommation d’énergie, à travers une utilisation plus régulière du bitcoin dans leur quotidien. Dans ce monde où l’urgence est à se réinventer, les idées innovantes et les financements de la transition sont nécessaires . Le bitcoin joue son rôle dans la transition énergétique. Souscrire à des offres énergétiques vertes est la meilleure des manières de participer à la transition énergétique. Ce que font les mineurs. Depuis quelques années les mineurs n’hésitent plus à se lancer dans des financement des centrales produisant d’énergie renouvelables. « Aujourd’hui, le mining de BTC représente l’équivalent d’une subvention de l’ordre de 4 milliards de dollars pour le secteur de l’énergie renouvelable.» a déclaré Sébastien Gouspillou lors de son dernier passage chez BFM crypto. L’hydraulique et la géothermie étant les deux secteurs qui bénéficient de cette subvention.

A la lumière de ce qui précède, il est aujourd’hui incontestable que le mining du bitcoin est devenu le plus grand partenaire de la transition énergétique.  Plusieurs projets de centrale d’énergies renouvelables sont actuellement soutenus financièrement par les mineurs de bitcoin a hauteur de plus de 4 milliards. Le gigantesque projet au Salvador  qui consiste à l’extraction du bitcoin avec l’énergie géothermique issue des volcans, le Virunga Park en RDC (République Démocratique du Congo) ou the Big-block data center a installé ses machines de minage du bitcoin pour venir financierement a la rescousse du parc qui souffre de l’absence des touristes depuis la période Covid-19. En valorisant les surplus produits par ces centrales,qui représentaient de grosses pertes, les mineurs incitent les investisseurs du secteur à participer au grand combat pour la transition énergétique.


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