L’Ouganda interdit aux opérateurs mobile money de faciliter les achats de cryptos

Publié par Junie Maffock le

Ouganda cryptomonnaies

La Banque d’Ouganda (BoU) rappelle aux prestataires de services de paiement, et plus particulièrement aux opérateurs de mobile money, qu’ils ne sont pas autorisés à faciliter les transactions en cryptomonnaies.

Les opérateurs mobile money dans le collimateur de la Banque d’Ouganda

Dans une circulaire publiée le 29 avril, la banque centrale de l’Ouganda s’est dite préoccupée par plusieurs articles et publicités diffusés dans les médias et rassurant le public quant à la possibilité de convertir leurs cryptomonnaies en mobile money et vice-versa.

« Nous sommes également conscients qu’une telle conversion ne peut se faire sans la participation des fournisseurs de services de paiement et ou des opérateurs de systèmes de paiement » a-t-elle ajouté.

Ouganda crypto circulaire

Circulaire du 29 avril 2022 publiée par la Banque d’Ouganda

La Banque d’Ouganda a précisé qu’elle n’a autorisé aucune institution à vendre des cryptomonnaies ou à en faciliter le commerce. Elle a également appelé toutes les instances agréées en vertu de la loi 2020 sur les systèmes de paiement nationaux à cesser ces activités, qu’elle a qualifiées d’illégales.

« La Banque d’Ouganda n’hésitera pas à invoquer ses pouvoirs en vertu de la section 13(l) (b) et (f) de la loi NPS 2020 pour tout titulaire de licence qui serait en violation de la directive ci-dessus ».

 

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L’Ouganda maintient sa position concernant les cryptomonnaies

La Banque d’Ouganda s’est référée à une directive du ministère des Finances datant de 2019, qui clarifie la position du pays sur les cryptomonnaies.

En effet, l’Ouganda s’est très tôt méfié des crypto-actifs, leur reprochant d’être facilement exploitables pour de mauvaises pratiques, notamment le blanchiment d’argent, la vente de biens et services interdits et les arnaques à la Ponzi.

Ainsi, Matia Kasaija, ministre des Finances, avait fait savoir que le pays ne les reconnaissait pas comme monnaie légale et ce, malgré l’émergence de l’utilisation, de la détention et du commerce des cryptomonnaies dans le monde.

En outre, il avait rappelé que les détenteurs de crypto-actifs en Ouganda ne bénéficieraient d’aucune protection s’ils venaient à perdre la valeur attribuée à leurs cryptomonnaies, puisque ces devises ne sont ni émises ni réglementées par un gouvernement ou une banque centrale.

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Si certains pays peinent encore à sauter le pas vers l’utilisation des cryptomonnaies, pour d’autres, c’est déjà une réalité. À l’heure actuelle, deux pays ont déjà adopté le bitcoin comme monnaie officielle. Il s’agit du Salvador et de la République centrafricaine (RCA).


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